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Résultats de l’enquête 2023

Début 2023, l’Aceva a réalisé une enquête auprès des salarié·es du mouvement écologiste en France alors en poste auprès d’élu·es et de groupes d’élu·es écologistes (dans les parlements et les collectivités locales) et au sein du parti politique Europe Écologie Les Verts. Durant le mois de mars 2023, un questionnaire en ligne composé de 71 questions et élaboré par un sociologue du travail, Simon Cottin-Marx, a été diffusé à près de 400 personnes : plus de 220 salarié·es ont répondu.

Les résultats et leur analyse de cette enquête sont partagées dans deux articles sur notre site :

  • · le premier volet, ci-dessous, détaille les 20 dernières questions et présente la composition du panel des répondant·es.
  • · le second volet analyse les réponses aux 51 questions sur leurs conditions de travail et leur exposition aux risques psychosociaux au travail. Il est consultable ici ⇱.
Contexte de l'étude

Durant notre assemblée générale de l’été 2021 et dans les mois qui ont suivi, plusieurs personnes ont alerté l’Aceva de situation de salarié·es en souffrance.

À l’hiver 2022, nous avons soutenu la création, au sein d’Europe Écologie Les Verts, d’un groupe de travail sur les conditions de travail des salarié·es écologistes. Le constat que nous manquions de données objectives sur les salarié·es du mouvement a été alors souligné.

À l’été 2022, les membres de l’Aceva ont décidé de réaliser une enquête sur les condition de travail et l’exposition aux risques professionnels des salarié·es de l’écologie politique.

Ce premier travail est appelé à être complétée par d’autres études à l’avenir.

Méthodologie et expertise scientifique

Afin de garantir la mise en place d’une méthodologie appropriée, d’élaborer un questionnaire exploitable et d’en analyser les données, nous avons sollicité l’expertise d’un sociologue du travail, Simon Cottin-Marx, enseignant-chercheur à l’Université de Cergy. Sur ses conseils, nous avons décidé de :

1. réaliser une enquête auprès de tou·tes les salarié·es du mouvement écolo en poste lors de sa réalisation ;

2. se concentrer sur les conditions de travail et l’exposition aux risques des salarié·es de l’écologie politique ;

3. proposer un questionnaire aux réponses fermées, adapté du modèle de Karasek  ;

4. garantir l’anonymat aux participant·es et limiter le nombre des questions au maximum (72 au total), afin de favoriser la participation et la libre expression. 

1 | Qu’est-ce qu’un·e salarié·e de l’écologie politique ?

C’est une personne qui travaille au quotidien pour des personnalités politiques écologistes (candidat·e, élu·e ou groupe d’élu·es) ou pour un parti politique écologiste.

Il s’agit essentiellement de collaborateurs et collaboratrices d’élu·es. Iels sont salarié·es dans une collectivité locale (mairie, intercommunalité, métropole, département, région) ou aux parlements français (Assemblée nationale et Sénat) ou européen. Iels accompagnent, assistent et conseillent un·e élu·e écologiste ou plusieurs, réuni·es dans un groupe. Ces élu·es peuvent être en charge d’un mandat exécutif (adjoint·e, maire, (vice-)président·e), auquel cas les salarié·es sont souvent employés par le cabinet cabinet du premier ou de la première magistrat·e (maire, président·e).

Les partis politiques du Pôle écologiste peuvent également employer des salarié·es, appelé·es parfois « permanent·es ». C’est le cas d’Europe Écologie Les Verts, parti fédéraliste qui est organisé avec une organisation nationale et plusieurs « régions EELV » (suivant pour l’essentiel le découpage des régions avant 2015), dont toutes ne sont pas employeuses.

En période électorale, les candidat·es écologistes peuvent employer des salarié·es durant leur campagne. Début 2023, il n’y avait que quelques élections partielles (dont une concernant une circonscription remportée un candidat écolo-NUPES en juin 2022).

Enfin, si les stagiaires ne sont pas légalement des salarié·es, nous considérons qu’iels aussi sont concerné·es par l’amélioration des conditions de travail et la prévention des risques pros : nous avons décidé de les inclure dans cette enquête.

2 | Combien de salarié·es écologistes en 2023 ?

SALARIÉ·ES

À l’hiver 2023, l’Aceva a réalisé un recensement des salarié·es alors en poste : elle a diffusé début février un annuaire d’environ 400 contacts. Non exhaustive, il identifierait, selon nos estimations, entre 60 et 95% des salarié·es travaillant au quotidien avec des élu·es et groupes d’élu·es dans les différents institutions (parlements et collectivités locales) et au sein du parti politique. Au total, l’Aceva estime qu’il y avait, début 2023, entre 470 à 530 salarié·es écologistes en France.

EN SAVOIR PLUS

Pour les trois chambres parlementaires, la publicité des informations et/ou des annuaires internes déjà existants nous ont permis de réunir quasiment tous les contacts. Idem pour les conseils régionaux grâce à la très bonne implantation de notre association parmi les salarié·es écolos y travaillant.

Pour les conseils départementaux et le parti Europe Écologie-Les Verts, le recensement est important (probablement supérieur à 80%) mais nous ne pouvons garantir son exhaustivité en raison du nombre important de structures employeuses.

Dans les villes et intercommunalités, notre recensement est le plus imparfait : avec 130 contacts environ, nous estimons couvrir 50 à 60% des salarié·es. Ses manques concernent autant de grandes villes (comme Lyon et Paris) que des communes et agglomérations de petite et moyenne taille.

Enfin, lors de l’enquête, nous n’avions pas récupéré les contacts des salarié·es des autres partis du Pôle écologiste. Le sous-groupe « Parti politique » ne désigne donc que des répondant·es salarié·es d’EELV (au national ou dans les régions).

ASSEMBLÉE NATIONALE

SÉNAT

PARLEMENT EUROPÉEN

CONSEILS RÉGIONAUX

CONSEILS DÉPARTE MENTAUX

PARTI POLITIQUE

VILLES,
INTERCOS &
MÉTROPOLES

3 | Un taux de participation élevé mais une sous-représentation de certains échelons.

AU MOINS

%

DE PARTICIPATION

parmi les
salarié·es écolos

227 personnes ont répondu au questionnaire, dont 201 à l’ensemble des questions. 20 personnes ont répondu aux 50 premières questions (ou à une grande partie d’entre elles) mais n’ont pas complété la fin du questionnaire. 207 ont indiqué dans quel type de structure iels travaillaient en mars 2023, permettant de mieux évaluer la représentativité du corpus de répondant·es.

EN SAVOIR PLUS

Initialement espérée pour la fin de l’année 2022, l’enquête n’a été réalisée qu’en mars 2023, le temps notamment de finaliser l’annuaire. Le lien vers le questionnaire a été partagé sur ces adresses mails professionnelles (375 ont été expédiés avec succès), ainsi que par le biais de boucles internes à différents échelons et territoires, généralement via des secrétaires généraux des groupes d’élu·es.

Q56 - Dans quelle organisation travaillez-vous ? + Estimations du taux de réponse

Q56 - Dans quelle organisation travaillez-vous ? + Estimations du taux de réponse

%

CONSEILS RÉGIONS

%

PARLEMENT EUROPÉEN

Régions et Parlement européen : une participation très élevée des salarié·es, des sous-groupes surreprésentés

Au moins 30 collaborateur·trices d’élu·es régionaux ont participé à cette enquête, sur moins d’une quarantaine de salarié·es au total. Du côté du Parlement européen, au moins 27 salarié·es ont contribué·es, sur un peu plus d’une cinquantaine estimés. Ces 2 sous-groupes représentent environ un quart des réponses alors qu’ils ne réunissent qu’entre 17 & 19% des salarié·es écologistes.

%

VILLES & INTERCOS

%

PARLEMENT FRANCAIS

Villes, intercos et Parlement français : des salarié·es en nombre mais des proportions plus faibles et incertaines.

Avec au moins 78 réponses de salarié·es travaillant auprès d’élu·es de villes et intercommunalités, c’est le sous-groupe le plus important du corpus. Mais c’est également l’échelon où l’inventaire de l’Aceva est le moins complet.

Au moins 47 personnes travaillant pour les député·es ou les sénateur·trices écologistes ont participé. C’est le sous-groupe le moins représentatif (un peu moins de 150 personnes travaillant au Sénat et à l’Assemblée nationale).

%

CONSEILS DÉPARTEMENTX

%

PARTI POLITIQUE (EELV)

Départements & EELV : une participation importante des salarié·es d’EELV mais des échantillons faible en valeur absolue.

Si l’Aceva estime qu’environ la moitié des salarié·es de ces échelons ont participé, là aussi l’inventaire est incertain.

De plus, leur faible nombre (moins d’une dizaine pour les salarié·es des Départements et moins d’une quinzaine pour les salarié·es du parti) invitent à la prudence dans l’interprétation des données et leur comparaison.

Le taux de participation à l’enquête est donc élevé, y compris au sein des différents échelons. Mais les différents sous-groupes du corpus de répondant·es ont un ou plusieurs défauts. Nous avons déjà évoqué la taille réelle incertaine ou le petits nombres de réponses. Si ajoute une limite induite par les réponses proposées : le mélange de plusieurs instances dans un même sous-groupe. Nous avons en effet fait le choix de ne pas proposer plus de 7 options (la limite maximale dans toutes l’enquête) : Assemblée nationale et Sénat sont donc réunit dans un même sous-groupe, tout comme les petites communes et les métropoles, mais aussi des régions EELV de tailles très diverses.

Surtout, cette étude, reposant sur l’anonymat, ne pouvait que survoler la sociologie des salarié·es. Ainsi, nous jugeons que les réponses sont suffisamment représentatives pour identifier des tendances et élaborer des hypothèses, mais invitons à la prudence dans l’interprétation de ces données. 

Parmi 227 personnes ayant participé à notre enquête, 207 ont répondu à une partie ou à la totalité des vingts dernières questions, permettant d’établir la description suivante du corpus de répondant·es.

4 | Des profils majoritairement féminins, jeunes et diplômés.

%

DE FEMMES

parmi les
salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

Les femmes sont majoritaires parmi les répondant·es qui ont accepté d’indiquer leur genre (56% pour 43,5% d’hommes) : dans la suite de cet article, nous appliquerons donc l’accord de majorité – répondantes – pour désigner les personnes qui ont répondu à l’enquête.

Cette proportion est plus forte que celle évaluée grossièrement dans l’annuaire de l’Aceva (environ 51% de prénoms féminins). Dans la quasi-totalité des échelons (5/6), la proportion est légèrement plus élevée (de 2,5 à 5,5%) que celle attendue au regard de l’annuaire, mais les tendances entre les différents échelons se retrouvent dans l’enquête.

EN SAVOIR PLUS

Au Parlement européen par exemple, 70% des répondantes sont des femmes, et environ 2 sur 3 contacts de salarié·es du PE dans notre annuaire ont des prénoms féminins. C’est donc bien l’échelon où la proportion de femmes est la plus élevée chez les salarié·es écolos.

Au Parlement français, le nombre de femmes et d’hommes sont très proches, tant dans les réponses à l’enquête que dans l’évaluation des contacts de l’annuaire. Néanmoins, si les chambres parlementaires sont prises séparément, l’Aceva a réunit davantage de contacts avec des prénoms masculins à l’Assemblée nationale (56%) qu’au Sénat (48%).

Au sein des conseillers départementaux, les femmes représentent 1 réponse à sur 3, pour environ 3 contacts sur 10 dans l’annuaire.

Seules les réponses recueillies auprès des salariées du parti présente un écart significatif avec l’annuaire : dans ce sous-corpus, seuls 3 réponses sur 10 sont faites par des hommes, alors que la moitié des contacts de permanent·es d’EELV ont un prénom masculin.

L’annuaire n’est malheureusement pas exhaustif et nous avons utilisé d’autres canaux de diffusion – notamment via des directions ou coordination de groupe – ont été mobilisés pour faire connaître l’enquête. Enfin, un peu plus de 220 personnes ont répondu à plusieurs dizaines de question. Mais seuls 207 ont accepté de partager des infos dans les 20 derniers questions, partiellement ou plus généralement en totalité.

Q52 - Vous êtes ? Une femme, un homme ou autre

Q52 - Vous êtes ? Une femme, un homme ou autre

ANS

l’âge moyen
des salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

Les 201 répondantes à cette question (Q53) vont de 19 à 62 ans. Plus de la moitié d’entre elleux ont entre 25 et 34 ans (53,5%). 43% ont moins de 30 ans et 24% plus de 40 ans.

EN SAVOIR PLUS

Dans les collectivités locales et les deux chambres parlementaires françaises, l’âge moyen des répondant·es est compris entre 32 et 34 ans.

C’est au Parlement européen que le corpus des répondants est le plus jeune (30 ans en moyenne) et au sein du parti que la moyenne d’âge est la plus élevée parmi les participant·es (42 ans en moyenne).

L’âge moyen des femmes interrogées est légèrement plus élevé que celui des hommes (35 ans environ contre 33).

Q53 - Quel est votre âge ?

Q53 - Quel est votre âge ?

%

DIPLOMÉ·ES À BAC+4 OU +

le niveau d’étude
des salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

Parmi les 207 personnes ayant répondu à cette question (Q63), une écrasante majorité (177 soit plus de 85%) ont déclaré avoir un bac +4 ou +5 (Master). C’est le niveau attendu sur la quasi-totalité des annonces d’emploi relayées par l’Aceva.

8% des sondé·es ont un DEUG, une licence ou équivalent bac +1 à +3. 4% ont un doctorat et 2% ont le bac ou ont arrêté leurs études avant.

Q63 - Quel est votre niveau d'étude ?

Q63 - Quel est votre niveau d'étude ?

Des pistes pour l'avenir #01

Dans de futures enquêtes, l’Aceva souhaiterait s’intéresser aux formations (initiales et continues) des salarié·es ainsi qu’à leur parcours professionnel. Contrairement à une phrase souvent entendue, notamment auprès des militant·es, nous ne sommes pas « tou·tes sorti·es de Sciences Po ».

Cette enquête n’était cependant pas adaptée pour creuser ces questions, notamment pour des questions d’anonymat et de limitation du nombre de questions.

5 | De petites équipes, à ce poste depuis moins de 3 ans, comme les élu·es pour qui elles travaillent.

%

DANS UNE ÉQUIPE DE 2 À 5 PERSONNES

parmi les
salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

Près de 140 personnes ont indiqué travailler dans des collectifs de 2 à 5 personnes. Un quart des répondantes travaillent dans équipes de plus de 6 personnes et 13 participantes travaillent seules.

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Les petites équipes sont la norme dans 5 des six sous-groupes. Dans les chambres parlementaires, 85 à 88% des salarié·es ont entre 1 et 4 collègues : les moyens alloués aux parlementaires permettent généralement d’employer 3 équivalents temps plein. Idem dans les Régions. Les élu·es départementaux écologistes étant généralement peu nombreux, iels ne peuvent s’entourer que d’équipes de petite taille.

Seules les salarié·es de villes et intercommunalités travaillent davantage dans de grandes équipes : 1 sur 2 est dans une équipe de plus de 6 personnes.

À noter que ces résultats, comme ceux à la question 59 détaillée un peu plus bas, souligne aussi le faible nombre de réponses de salarié·es des groupes parlementaires. Ce qui entraîne une sous-représentation des grandes équipes dans ces échelons.

Q58 - Quel est la taille de votre collectif de travail (nombre de salarié·es) ?

Q58 - Quel est la taille de votre collectif de travail (nombre de salarié·es) ?

– DE

3

ANS

l’ancienneté à leur
poste actuel de
la plupart des
salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

109 répondantes déclarent être à leur poste actuel depuis 1 à 3 ans (53%), 65 depuis moins d’un an (31%) et 33 depuis plus de 3 ans (16%).

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La faible ancienneté des salarié·es écologistes (84% occupe leur poste depuis moins de 3 ans) n’est guère surprenante au regard du calendrier électoral : « vague verte » aux municipales de mars-juin 2020, reformation d’un groupe au Sénat à l’automne 2020, bons résultats aux élections régionales et départementales de juin 2021, reformation d’un groupe à l’Assemblée nationale en juin 2022.

L’arrivée ou le maintien des écologistes à la tête de plusieurs municipalités et intercommunalités en 2020, à la tête de l’exécutif (Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, Poitiers, Tours, Besançon, Annecy) ou au sein d’une majorité de gauche (Paris, Marseille, Montpellier, Nantes, Rennes, Nancy) a entraîné une vague de recrutement. Elle s’est poursuivie l’année suivante avec l’élection de davantage d’élu·es régionaux et départementaux écologistes. Lors de la réalisation de l’enquête, tou·tes ces élu·es locaux écologistes avaient été (ré)élu·es moins de 3 ans auparavant.

Conséquence de l’élection de 23 député·es écologistes sous la bannière NUPES en juin 2022, deux tiers des salarié·es du parlement français qui ont répondu à l’enquête sont à leur poste depuis moins d’un an : quasiment la moitié des nouvelles venues à leur poste au sein du mouvement écolo ont été recrutées au Parlement français (31 sur 65). Dans les autres échelons, les nouvelles recrues représentent 10 à 25% des répondantes.

Sans surprise, c’est au Parlement européen, où le mandat des élu·es employeur·euses a débuté il y a le plus longtemps (2019) que le nombre de salariées avec une ancienneté supérieure à 3 ans et le plus important (48%).

Q57 - Quel est votre ancienneté dans le poste que vous occupez actuellement ?

Q57 - Quel est votre ancienneté dans le poste que vous occupez actuellement ?

Des pistes pour l'avenir #02

L’importance du nombre de personnes occupant leur poste depuis moins de 3 ans coïncide avec la forte mobilité des salarié·es au sein du mouvement écolo observée par l’Aceva ces quatre dernières années. Beaucoup de salarié·es recruté·es entre 2020 et 2022 occupaient déjà des fonctions auprès d’élu·es ou de candidat·es écologistes auparavant.

Si cette enquête ne s’intéressait pas au parcours professionnel, cette question sera au cœur d’une des suivantes.

%

TRAVAILLENT POUR 1 SEULE PERSONNE

parmi les
salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

113 répondantes ont indiqué travailler pour un·e seul·e élu·e, 93 pour un groupe d’employeur·euses. L’employeur·euse unique est en réalité surtout la norme pour les collaborateur·trices parlementaires qui ont répondu au questionnaire (93% d’entre eux). Dans toutes les collectivités locales, la majorité des salarié·es travaillent pour un collectif d’élu·es.

Près d’un·e salarié·e sur 2 (48%) dit travailler pour un·e ou des élu·es qui ont des fonctions exécutifs : c’est en particulier le cas dans les Départements (2 sur 3) et les villes & intercommunalités (4 sur 5).  

EN SAVOIR PLUS

Comme pour la question précédente sur les tailles d’équipe, ces résultats souligne probablement une meilleure participation des assistant·es ou collaborateur·trices d’un·e parlementaire que des collabs d’un groupe parlementaire à notre enquête.

Le taux important de salarié·es ayant indiqué travailler pour un·e ou des élu·es ayant des fonctions exécutives, y compris dans les chambres parlementaires, laissent à entendre que le terme a été souvent compris dans un sens large, regroupant les présidences de commission, de groupe, les administrateur·trices des chambres.

Q59 - Combien avez-vous d'employeur ?

Q59 - Combien avez-vous d'employeur ?

Q60 - Travaillez-vous pour un·e ou des élu·es qui a/ont des fonctions exécutives ?

Q60 - Travaillez-vous pour un·e ou des élu·es qui a/ont des fonctions exécutives ?

6 | Des postes polyvalents, une diversité de missions et situations, des échelles de salaires

ASSISTANT·E

COLLABS

CONSEILLER·ÈRE

CHARGÉ·E DE MISSION / DE COMM
les intitulés des poste
de
la plupart des salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

Un peu moins de 200 personnes ont indiqué l’intitulé du poste qu’elles occupaient lors de l’enquête. C’est la question qui recueillent le moins de réponses et la plupart ont choisi des formulations vagues.

EN SAVOIR PLUS

En cours de rédaction.

Q61 - Quel est l'intitulé du poste que vous occupez ?

GRAPHIQUE EN COURS D’ÉDITION

%

ONT DES FONCTIONS DE DIRECTION

%

NE SE RETROUVENT PAS DANS LES CATÉGORIES PROPOSÉES

Les salarié·es de l’écologie politique réalisent une grande variété de tâches qu’il semble difficile de résumer en quelques catégories.

EN SAVOIR PLUS

En cours de rédaction.

Q62 - Quelle la principale fonction que vous exercez ?

Q62 - Quelle la principale fonction que vous exercez ?

Des pistes pour l'avenir #03

Toujours dans un souci de garantir l’anonymat et de limiter le nombre de questions, nous avons fait le choix de proposer une nomenclature très simpliste des fonctions dans la question 62 (6 réponses). Or, derrière le métier de « collaborateur·trice d’élu·e », il y a une grande diversité de postes, comme le montre la diversité des réponses reçue à la question 61 (l’une des rares questions ouvertes de ce questionnaire).

Ce sujet fera l’objet d’autres recherches par l’Aceva à l’avenir, dans le but en particulier de clarifier et harmoniser les fiches de postes des salarié·es de l’écologie politique, voire de faire émerger une grille salariale indicative commune selon le poste, l’institution et l’expérience par exemple.

7 | Une présence importante des CDD, une majorité de temps plein et une rémunération variant selon les échelons.

%

EN CDD

%

À TEMPS PLEIN

parmi les
salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

Le CDD est la norme, sauf au sein du parti et du Parlement français (mais le CDI des collabs de député·e ou sénateur·trice est automatiquement rompu quand ces derniers perdent leur mandat).

Plus de 3 répondantes sur 4 est à temps plein.

EN SAVOIR PLUS

En cours de rédaction.

Q54 - Quel est votre statut d'emploi ?

Q54 - Quel est votre statut d'emploi ?

Q55 - Vous êtes ? À temps plein, à temps partiel

Q55 - Vous êtes ? À temps plein, à temps partiel

€/MOIS

pour un ETP
en moyenne des

salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

Environ 200 personnes ont accepté d’indiquer une estimation de leur revenus net mensuel avant impôts. Toutes situations confondues, le salaire moyen est de 2450 € et le salaire médian est de 2100 €. Mais près d’un quart des répondantes sont à temps partiel (et rares sont celles qui ont indiqué leur temps de travail exact). Sur les temps plein uniquement, le salaire moyen est de 2650 € et le salaire médian de 2500 €.

Les salaires sont nettement plus élevés au Parlement européen : trois quart des répondantes à l’enquête qui y travaillent gagnent plus de 3000 € par mois. Pour un temps plein, la moyenne des salaires au Parlement européen est supérieure de 1 000 € à celle des autres salarié·es de l’écologie politique (3500 contre 2500 €). Idem pour le salaire médian (3500 € au Parlement européen contre 2400 € dans l’ensemble des autres échelons).

€/MOIS

en moyenne ETP pour les salarié·es du Parlement européen

€/MOIS

en moyenne ETP dans les autres échelons

Au sein de ces autres échelons, la grille des salaires varient également.

EN SAVOIR PLUS

Le revenu mensuel net médian est de 1500 € pour un temps partiel, mais ce terme recouvre des taux horaires très variables (de 20 à 90% ETP) et des revenus allant de moins de 800 € à plus de 3000 €.

Les salaires indiqués pour un ETP vont d’un SMIC à plus de 5000 €. Moins de 10% des répondantes à cette question gagnent plus de 4 000 € net par mois : essentiellement des assistant·es parlementaires expérimentées au Parlement européen, des conseiller·ère en cabinet et des postes de direction de cabinet ou de gros groupes d’élu·es dans les collectivités.

Q64 - Quel est votre salaire net mensuel approximatif (avant impôt) ?

Q64 - Quel est votre salaire net mensuel approximatif (avant impôt) ?

8 | Une majorité d’enfants de cadres et de professions intellectuelles supérieures.

%

ONT AU MOINS 1 PARENT CSP+

parmi les
salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

Plus de 200 personnes ont indiqué la catégorie socio-professionnelles de leurs parents. Sans surprise, le corpus est formé d’une majorité d’enfants de « Cadres et professions intellectuels supérieures » (CSP+) : plus de la moitié (111 personnes sur 207 répondantes) ont au moins un parent CSP+, 50 ont en deux (soit près d’un quart du corpus).

EN SAVOIR PLUS

4 salarié·es sur 10 ont au moins un parent CSP+ dans les Régions, au Parlement français et au sein d’EELV, 6 sur 10 dans les villes et intercommunalités, 3 sur 4 au Parlement européen.

Une exception : les départements où les salarié·es sont davantage des enfants de « Professions intermédiaires » (44% ont au moins un parent de cette catégorie) et d' »Employé·es » (idem) que de CSP+. Mais nous rappelons que le nombre de répondantes est peu élevée dans ce sous-groupe.

Dans l’ensemble du corpus, 3 répondantes sur 10 ont au moins un parent « Employé·e », 1 sur 4 au moins un parent exerçant une « Profession intermédiaire ». 16% au moins un parents « Artisans, commerçants, chefs d’entreprise », 14,5% au moins un parents sans activité professionnelle, 10% au moins un parent « Ouvrier·ère », et 3,5% au moins un parents agriculteurs.

Environ 13% des répondantes ont deux parents issus des classes populaires (employé·es et ouvrier·ères).

Q67 et Q68 - Quelles sont les catégories socio-professionelles de votre parent n°1 et de votre parent n°2 ?

Q67 et Q68 - Quelles sont les catégories socio-professionelles de votre parent n°1 et de votre parent n°2 ?

Des pistes pour l'avenir #04

Comme pour la formation initiale et le parcours professionnel, l’origine sociale des salarié·es de l’écologie politique est une thématique que nous souhaitons creuser mais qu’il était difficile d’approfondir dans ce questionnaire anonyme et aux nombres de questions limitées. Il devrait être intégré dans une futur recherche.

9 | Des profils plutôt militants, connaissant déjà notre association.

%

MEMBRES D'UN PARTI ÉCOLO

parmi les
salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

%

ONT UN MANDAT

parmi les
salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

3 répondantes sur 5 sont adhérentes d’un parti du Pôle écologiste (Europe Écologie Les Verts, Génération·s, Génération Écologie & Les Nouveaux Démocrates). Seules 12 personnes ont indiqué avoir un mandat électif, sur plus de 200 répondantes.

EN SAVOIR PLUS

En cours de rédaction.

Q66 - Avez-vous un mandat électif ?

Q66 - Avez-vous un mandat électif ?

Q69 - Êtes-vous adhérent.e à un parti du pôle écolo (EELV, G·s, GÉ, ND) ?

Q69 - Êtes-vous adhérent.e à un parti du pôle écolo (EELV, G·s, GÉ, ND) ?

Des pistes pour l'avenir #05

Faute de place, nous n’avons pas abordé la question de mandat interne aux partis politiques écologistes, ni celles de candidature à des élections avec l’investiture de ces partis.

De plus, nous aurions pu formulé la question « Êtes-vous membre d’un parti » en intégrant une réponse « Oui, dans le passé » afin d’affiner les résultats.

Ces remarques seront prises en compte dans les futures éditions de cette enquête (et éventuellement dans d’autres recherches que l’Aceva pourrait mener).

%

ADHÉRENT·ES À L'ACEVA

parmi les
salarié·es écolos
qui ont répondu à l’enquête

Une répondante sur 2 est membre de l’association : l’enquête ne s’est donc pas limitée à nos adhérent·es mais ceux-ci sont surreprésentés dans le corpus. L’Aceva comptait environ 130 adhérent·es à jour de cotisation lors de l’enquête et notre Discord accueillait environ 220 personnes.

L’analyse des réponses dans chaque sous-groupe confirme notre constat : nous sommes bien implantés dans les collectivités locales et commençons à réunir des salarié·es du parti. Mais  nous sommes moins présent·es au sein des parlements.

85% des répondantes disent connaître l’Aceva : nous n’avons malheureusement pas formulé les réponses de façon à savoir si iels avaient découvert notre association à l’occasion de cette enquête.

Q70 - Connaissez-vous l'Aceva ?

Q70 - Connaissez-vous l'Aceva ?

Q71 - Êtes-vous adhérent·e de l'Aceva ?

Q71 - Êtes-vous adhérent·e de l'Aceva ?

Le second volet de l’enquête analyse les réponses aux 51 questions sur les conditions de travail et l’exposition aux risques psychosociaux au travail des salarié·es écolos. Il est consultable ici ⇱.